Les raisons spécifiques de la politique de protection de L’enfant et de l’adulte vulnérable
Le CARF étant une association sans but lucratif (ASBL), enregistre assez fréquemment des visites d’enfants, des jeunes et des adultes vulnérables à des degrés divers, dans le cadre soit des activités qu’il organise, des projets de
recherche ou des services qu’il propose: formation, conférence, recherche dans le secteur d’exploitation minière artisanale, location des salles, bibliothèque, etc. A travers cette politique, le CARF veut assurer la protection et
la sécurité de toute personne qui le fréquente et de son personnel.
Recrutement et sélection des employés
Une enquête est requise pour tous les membres du CARF avant de les engager. C’est-à-dire qu’il faut examiner tous les antécédents criminels du candidat, concernant les enfants et les adultes vulnérables. Le candidat doit aussi accepter
d’appliquer la politique, les protocoles et les autres directives de la politique de sauvegarde du CARF. En plus, tout candidat doit recevoir le code de conduite et être invité à le signer.
Travail avec les partenaires
Le CARF veille à ce que tous les partenaires et autres groupes travaillant avec lui respectent la procédure de protection dans toutes les activités impliquant des enfants et des adultes vulnérables. Tous les accords écrits entre
d’autres partenaires ou agences devraient refléter un engagement ferme en matière de protection des enfants et des adultes vulnérables.
Réponse à une préoccupation d’abus
Il est important de noter qu’un office dirigé par un membre responsable du CARF a été désigné (cf. annexe 1) pour recevoir toutes les plaintes et allégations d’abus venant d’une éventuelle victime. Lorsqu’une plainte est formulée
au sujet d’une allégation d’abus, le responsable pour la protection de l’enfant ou adulte vulnérable doit l’inscrire dans le formulaire standard de report (cf. annexe 7). Toute allégation d’abus doit être examinée sérieusement par
l’autorité compétente avec le plus grand professionnalisme et la plus grande confidentialité, afin de protéger les droits et toutes les parties concernées.
Le responsable d’office de la protection du CARF doit traiter toutes les plaintes anonymes avec soin. L’anxiété et la peur peuvent pousser certaines personnes à ne pas révéler immédiatement leur identité. Il est parfois difficile de donner suite à une information dans ces circonstances, à moins qu’à un moment donné, le nom de la personne qui pose la question ou qui fait une allégation ne soit connu.
Voici quelques repères pouvant servir de guide à l’agent du CARF qui reçoit une plainte ou une allégation :
S’agissant d’un dossier délicat, l’agent qui reçoit une plainte doit garder son calme, c’est-à-dire ne pas se laisser emporter par la gravité de l’allégation au point d’influencer l’objectivité de sa démarche.
L’agent qui reçoit une plainte ne doit poser à la victime que des questions pouvant l’aider à obtenir un peu plus d’informations sur l’allégation. Toutefois, il doit éviter des questions commençant par : pourquoi, et opter plutôt pour des tournures telles que « qui », « quoi », « quand », et « où ». En plus, l’agent doit simplement se contenter de ce que dit la victime, car il n’est pas de sa responsabilité de faire un jugement de valeur sur la victime ou l’allégation.
L’agent qui reçoit la victime tâchera de la rassurer que sa plainte sera bel et bien soumise au responsable de la protection de l’enfant et de l’adulte vulnérable du CARF.
Au cas où l’agent ne serait pas sûr que la plainte lui exposée constitue un acte criminel, il expliquera simplement à la victime la procédure qui s’en suivra.
L’agent, lorsqu’il reçoit une plainte, se préoccupera d’abord de la sécurité et du bien-être de la victime.
L’agent doit mettre par écrit ou enregistrer toutes les informations concernant l’abus, et ensuite les faire parvenir au responsable de la protection.
Standard 6 : Réponse à un cas d’abus
Tout membre du CARF doit se sentir responsable, par sa conduite ou son action, de la protection de l’enfant et de l’adulte vulnérable. Toutefois, en cas d’abus, le responsable de l’office de la protection de l’enfant et de l’adulte vulnérable est directement saisi pour faire le suivi de tous les cas d’abus reportés au CARF. Le responsable est tenu à :
Recevoir les informations concernant les allégations d’abus.
S’assurer que la procédure de traitement des problèmes, des suspicions, des allégations et des révélations d’abus dans lesquels le staff ou des volontaires est suivi ;s’assurer qu’un rapport de référence a été fait par l’autorité compétente là où cela n’aurait pas encore été fait.
Créer un fichier de protection de l’enfant pour chaque cas répertorié. Ce fichier contiendra la liste des actions, des événements et toute information reçus en faisant usage des formulaires prévus en la matière. La mise en fichier doit être faite le plus tôt possible et de préférence avant la fin de la journée. Le document doit porter l’heure et la date ainsi que la signature de l’auteur.
Conserver tout document en lien avec un cas et l’intégrer au dossier de la protection de l’enfant et de l’adulte vulnérable.
Expliquer à la personne qui a dénoncé le cas, les procédures à suivre en cas de problème, d’allégation ou de révélation. Veillez à ce qu’un accord déclaré de conserver les données soit signé (aussi par les parents de l’enfant ou le gardien, suivant ce qui paraît le mieux). Cet accord ne concerne que le traitement du problème de protection de l’enfant. Il n’est pas requis pour le transfert au Département de Santé et des Services à l’enfant ou de l’autorité de la police.
En cas d’urgence, indiquer clairement les contacts du CARF ou du service approprié, quand il semble qu’un enfant est dans une situation de danger immédiat et sérieux. Il est approprié, si ce service n’est pas joignable, de contacter la police pour s’assurer que l’enfant est sécurisé en l’absence de l’intervention des services de santé et des services sociaux.
Informer la direction du CARF qu’une plainte a été reçue et que des recommandations ont été faites pour assurer la sécurité de l’enfant (cf. la politique de protection de l’enfant du JCAM-Conférence des jésuites d’Afrique et de Madagascar 2016-2019 réactualisée pour le CARF).