Le Congo, actuellement, a besoin d’une conversion morale et spirituelle, parce que nous avons perdu des valeurs. Thierry Michel
Après avoir regardé le film « L’Empire du Silence », on voit que ce qui tue plus le Congo c’est l’impunité. Car ceux qui ont participé à mettre à terre ce pays, ces auteurs de crimes, ceux qui ont tué et pillé les ressources, continuent à vaquer librement à leurs occupations et occupent des postes de responsabilité. Tant que l’on n’a pas sanctionné les auteurs de crimes, ceux-ci s’érigeront en modèles à suivre dans la société. Ces patrons et ces politiques que l’on ovationne sont ces mêmes personnes identifiées dans le film comme étant nos agresseurs.
Au vu des commentaires faits dans ce film, la première responsabilité nous incombe ; nous, congolais. Car selon le droit international qui est un droit de souveraineté, personne ne peut venir nous aider si nous ne nous entraidons pas. Certes, les autres envient nos richesses. Mais que faisons-nous nous-mêmes pour barrer la route à ceux qui viennent nous déstabiliser ?
Nous remarquons également la prédominance des antivaleurs qui nous gouvernent ; tout ce qui est mauvais est devenu tellement courant et tellement banale que l’on accepte tout. Faut-il vraiment attendre qu’il y ait une guerre et des viols massifs pour que nous puissions dénoncer ? Ces viols se font encore ici, à Lubumbashi ; n’êtes-vous pas vous-mêmes les auteurs de ces viols ? Vos amis ne sont-ils pas les auteurs de ces viols ? Il y a des viols dans nos familles, nos frères sont voleurs mais nous les couvrons. Cela n’est pas différent de tout ce qui se passe à l’Est. Apprenons à bannir ce qui est mauvais dans nos familles et nous saurons résister à toute pression extérieure. Si nous couvrons ce qui est mauvais, nous pouvons beau demander la justice sans résultats.
Nous devons nous accepter mutuellement, accepter de vivre ensemble. Cela ne sert à rien de se discriminer selon les lieux de provenance, selon la race ou les tribus… Nous n’avons qu’une seule planète, et cette planète nous est donnée à tous pour y passer nos jours. Ce qui s’est passé en dehors de nos frontières peut nous arriver aussi à cause des conflits internes entre les communautés. C’est pour cela que je salue le rôle de l’Eglise qui nous prêche l’amour du prochain. Fédérons donc tous pour l’amour du prochain. »
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