Le 25 mars 2025, à l’occasion de la fête de l’Assomption, le Centre Arrupe pour la Recherche et la Formation (CARF) a tenu une vigile pleine de compassion et de solidarité en faveur des femmes victimes des violences à l’Est de la République Démocratique du Congo. Intitulée « Une Bougie pour une Femme Victime », cette activité a réuni à la fois des participants sur place et des fidèles à distance, grâce à une diffusion en direct par la Radio Maria, dans un esprit de solidarité et de recueillement. L’événement, coïncidant avec une célébration profondément significative dans l’Église catholique : la fête de l’Assomption de Marie, s’est déroulé avec une intensité émotionnelle marquante, rappelant à tous l’importance d’agir collectivement pour soulager les souffrances et apporter de l’espoir.
Un programme empreint de spiritualité et de solidarité
L’événement s’est ouvert par le mot d’accueil de Madame Noëlla Itumu, qui a su mettre en lumière l’importance de cette initiative en évoquant l’urgence de soutenir les femmes prises dans la tourmente de la violence. Juste après, l’allumage des bougies a marqué un temps fort de la vigile. Chaque bougie, vendue pour soutenir les femmes victimes, représentait un acte de solidarité et de compassion. Ce moment a été suivi par la récitation de l’Angélus, dirigée par Madame Solange Tshilanda, offrant un moment de réflexion spirituelle et de silence. Ce temps a permis de relier les participants spirituellement, tout en rendant hommage à la force et à la résilience des femmes.
La lecture de l’Évangile (Lc 1, 26-38), proclamée par le Père Michael Bushiri, SJ, a rappelé l’acceptation courageuse de Marie face à sa mission, invitant à la réflexion sur le courage nécessaire pour affronter les défis de la vie. Les intentions de prière, prononcées par Madame Nathalie Mulala, ont donné lieu à des moments de silence où chaque participant, sur place ou à distance, a pu réfléchir aux souffrances des femmes et exprimer ses pensées en communion.
Dans un discours poignant, Madame Tesya Mizumi, avec beaucoup d’éloquence et de conviction, a souligné l’urgence de l’action collective pour accompagner ces femmes à retrouver leur dignité et leur place dans la société. Son mot a été conclu par une invitation à tous vers le changement qui commence par nous, nos attitudes, nos choix, et nos engagements. Le Directeur Général du CARF, le Père Toussaint Kafarhire, SJ, a clôturé la cérémonie en appelant à la responsabilité collective et au soutien concret envers ces femmes. Il a manifesté sa joie par rapport l’initiative inspirée des femmes du CARF, qui ont voulu marqué ce mois de la femme en solidarité avec celles de l’Est du pays. Ses mots forts ont résonné aussi bien à Lubumbashi, dans les foyers et lieux de service, et à travers d’autres villes, notamment à Bukavu, où les membres du Jesuit Refugee Service (JRS) suivaient grâce à la retransmission de la Radio Maria.











Un geste fort : la signature du livre d’or
L’événement s’est achevé par une action symbolique et une touche mémorable, la signature dans le livre d’or par les invités de marque, notamment l’Honorable Checain Malandji, le Professeur Jean-Paul Biruru, les mamans catholiques de la Paroisse Saint Esprit, et d’autres figures influentes. Ce geste a marqué leur engagement personnel et collectif à défendre les droits et la dignité des femmes. Ces signatures témoignent d’un soutien indéfectible et d’une promesse d’action continue.
Une bougie : une lumière d’espoir pour les femmes victimes
L’initiative Une Bougie pour une Femme Victime des dames du CARF s’appuie sur une démarche
double, mêlant spiritualité et action concrète pour mobiliser les consciences. La symbolique de la
lumière, incarnée par les bougies allumées, reflète une volonté de réconfort et de résilience face à
des décennies de violences infligées à des femmes innocentes. Ces bougies, vendues au prix de
5000 FC, représentent un engagement individuel et collectif pour soutenir ces femmes, et elles
ancrent un message d’espoir et de guérison.
La fête de l’Assomption de la Vierge Marie a renforcé cette démarche. Elle met en avant la capacité des femmes à transcender les épreuves et incarne l’idéal de la force féminine dans les traditions chrétiennes. Dans ce cadre, le CARF a choisi de porter un regard symbolique sur les victimes de violences, avec un accent particulier sur la dignité et la compassion. Ainsi, dans une société traumatisée par des décennies de conflits, l’importance de telles vigiles ne peut être sous-estimée. Elles permettent non seulement de conscientiser, mais aussi de rassembler les communautés autour d’une réflexion sur des mécanismes de réconciliation et de justice sociale.
Un appel à l’action et à l’espoir
L’activité Une Bougie pour une Femme Victime a réuni foi, solidarité et engagement dans une démarche symbolique mais profondément significative. À travers l’acte simple mais puissant d’allumer une bougie, le CARF a réussi à mobiliser une communauté élargie, rappelant que, même dans les moments les plus sombres, une lumière peut ouvrir la voie vers la paix et la réhabilitation.
En cette fête de l’Assomption, où la foi chrétienne exalte la dignité et la force des femmes, cet événement a non seulement honoré les victimes, mais il a aussi posé les bases d’une solidarité
durable. Un simple geste, une bougie, peut illuminer des vies entières. En intégrant des actions spirituelles et sociales, le CARF propose un modèle qui peut être reproduit dans d’autres contextes pour aborder des crises humanitaires dans notre pays. L’engagement des participants lors de cette vigile ouvre la voie à de futures collaborations pour soutenir les femmes de l’Est de la RDC dans leur combat pour la dignité et la paix.
Elie E. Bokele, Assistant de Direction