« Le Pouvoir, la Justice, et le Peuple : Les Droits de l’Homme et l’État de Droit pour la Transformation de l’Afrique » du 3-5 décembre 2024, Siège des Nations Unies, New York
Il se tient actuellement au siège des Nations Unies à New York, une Conférence académique sur l’Afrique, sous le thème général : « Le Pouvoir, la Justice, et le Peuple : Les Droits de l’Homme et l’État de Droit pour la Transformation de l’Afrique », à laquelle le Père Toussaint Kafarirhe Murhula, SJ, Directeur Général du CARF Lubumbashi, comme d’autres universitaires, des décideurs politiques et des praticiens africains, participe pour discuter de l’avenir de la recherche de l’Afrique . Il interviendra le 5 décembre 2024 sur le thème : « De la théorie à l’action : tirer parti des connaissances universitaires africaines dans l’élaboration ». Le programme de la conférence est à retrouver sur ce lien https://www.un.org/osaa/sites/www.un.org.osaa/files/academic_conference_2024_-_draft_agenda_v2_1_0.pdf.
Pour le contexte, en 2024, nous sommes à l’aube d’une étape importante : 140 ans après la Conférence de Berlin, qui a imposé un nouvel ordre à l’Afrique, redessinant ses frontières sans la participation de ses peuples et ouvrant la voie à un héritage durable d’exclusion, la Conférence a marqué le début d’une période de division coloniale, d’exploitation et d’exclusion systématique qui a façonné les réalités politiques et socio-économiques de l’Afrique et a laissé des cicatrices durables. Même après la fin officielle du colonialisme, l’héritage de ces décisions perdure, car de nombreuses structures mondiales de pouvoir, d’inégalité et d’exploitation économique demeurent inchangées.
Par exemple, la sous-représentation des universitaires africains dans les travaux universitaires qui éclairent les politiques de développement contribue à un déséquilibre persistant, où les chercheurs non africains, principalement occidentaux, sont souvent plus présents dans les domaines où les universitaires africains apportent des connaissances de première main précieuses. La sous-représentation des perspectives africaines dans les principaux débats universitaires et politiques réduit la diversité du dialogue mondial et limite l’efficacité des politiques conçues pour relever les défis du développement de l’Afrique.
Malheureusement, la marginalisation des voix africaines dans les processus de prise de décision reste flagrante. Le déséquilibre des pouvoirs dans la détermination du destin de l’Afrique est tout aussi pertinent aujourd’hui qu’il l’était il y a 140 ans, et nulle part ce déséquilibre n’est plus évident que dans le domaine de la recherche mondiale.
Dans cette situation, le Bureau du Conseiller spécial des Nations Unies pour l’Afrique organise la Conférence universitaire sur l’Afrique 2024 sous le thème « Pouvoir, justice et peuple : les droits de l’homme et l’état de droit pour la transformation de l’Afrique ». La conférence vise à placer les universitaires et les décideurs africains au premier plan des discussions, à favoriser la collaboration et à générer des solutions africaines aux problèmes critiques entourant l’état de droit et les droits de l’homme sur le continent.
L’objectif est de fournir une plateforme de recherche africaine qui aborde la vaste portée du développement de l’Afrique, en mettant l’accent sur le quadruple lien entre le développement, la paix et la sécurité, le travail humanitaire et les droits de l’homme.
La conférence universitaire rassemble des universitaires, des décideurs politiques et des praticiens africains de différents secteurs et disciplines pour s’engager dans un dialogue interactif de haut niveau sur les problèmes les plus urgents auxquels sont confrontées les communautés africaines.
L’édition 2024 de la conférence abordera des thèmes cruciaux, notamment :
- Droits et réalités : intégrer les diverses dimensions des droits de l’homme en Afrique
- Contextes historiques et défis contemporains : l’évolution de l’État de droit en Afrique
- De la théorie à l’action : tirer parti des connaissances universitaires africaines dans l’élaboration
Les différents enjeux de ce festival intellectuel renforceront la représentation africaine dans les études sur le développement mondial et de garantir que les voix africaines soient entendues dans les débats qui contribuent à façonner l’avenir du continent.
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