Depuis 2014, Le CARF accompagne les populations locales pour l’amélioration de la gouvernance minière. A côté de cet éveil de conscience, nous avons mis en place des  activités à impact visible et secondaires aux activités minières.

Dans le cadre de ces journées, nous avions voulu tenir des rencontres et consultations avec des représentants des communautés locales ainsi que des groupes cibles pour recueillir leurs avis, préoccupations, attentes et craintes sur la possibilité de la mise en place du revenu alternatif aux mines. Ainsi donc, contrairement aux journées organisées dans le passé, cette suite de trois jours était sortie du cadre  magistral pour un échange au cours duquel tous les participants s’étaient librement exprimés.

Cette démarche rejoint le modus procedendi de notre partenaire Misereor qui n’agit pas simplement comme un bailleur des fonds. Il se place très souvent aux côtés des personnes pauvres et marginalisées ainsi que de la création malmenée pour un dialogue ainsi qu’un accompagnement solidaire.

Au total, 22 personnes avaient répondu présent à l’appel lancé par le CARF par le biais des représentants des noyaux de Fungurume. Femmes, filles, jeunes garçons et pères des familles avaient pris part à ces assises.

Le passage de l’exploitation artisanale des métaux précieux à une activité de quelque autre nature ou mieux, la conversion professionnelle à laquelle nous avons pris l’initiative d’inviter la communauté locale au regard des pertes en vies humaines liées à l’absence des méthodes garantissant la sécurité des mineurs (creuseurs) aussi bien du point de vue de la protection contre les éboulements et asphyxies à ciel ouvert comme dans les puits que des mesures barrières hygiéniques ou des arrestations arbitraires commanditées par les détenteurs des titres miniers ne pouvait pas ne pas engendrer des doutes chez un peuple qui s’était persuadé depuis des décennies que les activités minières procurent de grands profits en très peu de temps. De ce fait, il ne nous fut pas étrange de recueillir quelques hésitations de la part des représentants des communautés locales réunis autour de deux unités de notre département des projets, M. Adrien Lenge (Chargé des projets) et P. Julien Bijiramungu, SJ, (son collaborateur), à se lancer dans une nouvelle expérience.

Au-delà des craintes manifestées, les participants avaient adressé quelques-unes de leurs attentes pour le succès dudit projet  convertisseur :

  • L’offre d’un appui financier pour l’effectivité des dites activités par la disponibilisation d’un fond de démarrage des activités ;
  • L’organisation des séances de formation pour l’acquisition des connaissances nécessaires à la réussite desdites activités ;
  • La garantie d’un suivi ainsi que de l’accompagnement requis pour la tenue desdites dans un intervalle de temps raisonnable
  • L’organisation des séances de sensibilisation pour l’incarnation de l’esprit entrepreneurial

Au terme des échanges en groupe, l’accent avait été mis sur quatre principales activités : la culture maraîchère, la production des semences, la production des fertilisants ainsi que la production des champignons.

Pour boucler les échanges, le facilitateur de l’atelier, M. Adrien Lenge avait lancé un appel à la lutte anti-individualiste pour un modèle d’économie solidaire.

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