Le Jeudi 25 mai 2023, le Père Bienvenu Matanzonga Mambyanga, SJ, a animé une conférence au
Centre Arrupe pour la Recherche et la Formation (CARF), sous le thème : « la dépression : causes,
types, symptômes et possibles thérapies ». Commencée à 15h00, ladite conférence a pris fin à
17h30. Après la prière d’ouverture et le mot d’ouverture prononcés par le Père Kombo Pika Ernest,
SJ, Administrateur et représentant du Directeur Général du CARF, la parole a été accordée à
Monsieur Alain Muyuk, Doctorant et Chef de travaux à la Faculté de Psychologie et Sciences de
l’éducation de l’Université de Lubumbashi (UNILU). Après avoir démontré l’importance de la santé
mentale dans la vie humaine et l’opportunité de la conférence du jour, le modérateur est vite passée
à la présentation du Père Matanzonga avant de lui accorder la parole pour son exposé.
Projetant les images et le texte, le conférencier a commencé son discours par la définition des
concepts techniques qui rentrent dans le champ psychologique de la dépression avant de dégager
les causes de la dépression, ses symptômes, ses formes, sa possible thérapie ainsi que se
conséquences. Un accent particulier a été mis ici sur les rapports de l’OMS sur cette question
précise.
Selon le Père Matanzonga, la dépression est une pathologie qui peut affecter tout le monde. Elle est
causée par plusieurs facteurs : l’histoire familiale, les changements dans les niveaux d’hormones,
notamment. Les changements dans la fonction et l’effet des neurotransmetteurs peuvent jouer un
rôle important dans l’apparition de la dépression. C’est ce que l’on appelle « la chimie du cerveau ».
Certaines conditions médicales peuvent également être à la base de l’état dépressif chez certaines
personnes. C’est le cas de l’insomnie, de la douleur chronique, de la maladie de Parkinson, des
crises cardiaques et du cancer.
A tout ce qui précède, il faut ajouter les facteurs biologiques comme l’inflammation, la suppression
du système immunitaire et les carences nutritionnelles qui sont également susceptibles de
déclencher les symptômes de la dépression. Enfin, il va sans dire que le stress, les traumatismes et
le décès d’un être cher peuvent provoquer une dépression.


Comme toute pathologie, l’état dépressif ne se présume pas. Autrement dit, il faut qu’il y ait présence
des signes externes pour que l’on parle de dépression chez une personne. Ce sont « les symptômes
de la dépression ». Elles sont de plusieurs ordres. L’on peut, en effet, citer : le sentiment de tristesse
et de désespoir, la fatigue, la perte d’intérêts, la difficulté à pouvoir se concentrer, l’anxiété, la colère,
l’insomnie ou les trouble du sommeil, la réduction ou l’augmentation de l’appétit, l’émergence des
pensées suicidaires, etc.
Il existe plusieurs formes ou types de dépression : l’humeur dépressive, la dépression unipolaire à
épisode unique, la dépression récurrente, la dépression bipolaire, la dysthymie, le burn-out, le Boreout,
la dépression post-partum, la dépression saisonnière, la dépression larvée, la dépression chez

la personne âgée, la dépression infantile ou juvénile, la dépression moyenne, la dépression grave,
la dépression légère, etc.
Trouble psychosomatique, la dépression n’est pas une fatalité. Autrement dit, l’état dépressif peut
être efficacement pris en charge. La meilleure thérapie contre la dépression est une combinaison de
la psychothérapie et de la pharmacologie. Toutefois, l’Organisme Mondiale de la Santé (OMS)
estime que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les services de traitement et de soutien
pour la dépression sont souvent inexistants ou lacunaires. D’où, l’on estime que plus de 75 % des
personnes souffrant de troubles mentaux dans ces pays ne bénéficient pas de traitement.
Il y a également lieu d’envisager une auto-prise en charge en cas de dépression. Il s’agit
concrètement de rester fidèle à ses activités ordinaires ; maintenir un contact permanent avec la
famille et les amis ; faire régulièrement du sport ; veiller au respect des habitudes alimentaires et du
sommeil. Consulter un médecin ou un psychothérapeute. L’adhésion à des groupes d’entraide est
fortement encouragée. Lorsqu’elle est mal gérée, la dépression peut conduire au suicide. Selon les
données de l’OMS, plus de 700. 000 personnes se suicident chaque année. 77 % des suicides
adviennent dans les pays pauvres.
A l’issue de l’exposé, l’on est passé à la phase des questions et débats avant de clore cette activité
scientifique. Il était déjà 17h30.

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