Quelques aspects de la personne et du Ministère de l’évêque en Afrique (critères de sélection des évêques, exercice de l’autorité épiscopale et relations avec les autres évêques africains et la curie romaine/le Pape)

Dixième semaine: Quelques aspects de la personne et du ministère de l’évêque en Afrique (critères de sélection des évêques, exercice de l’autorité épiscopale et relations avec les autres évêques africains et la Curie romaine/le Pape)

« La figure et le rôle de l’évêque ont été l’un des thèmes centraux des travaux de la première session de l’Assemblée synodale, étant donné l’abondance des références trouvées dans l’Instrumentum laboris. Cette centralité apparaît également dans le RS, dans les chapitres 12 et 13 explicitement consacrés à l’épiscopat, et dans d’autres chapitres dont le sujet implique le rôle de l’évêque, tels que les chapitres 8, 10, 11, 18, 19, 20. L’approfondissement et l’examen de nombreux aspects du ministère épiscopal feront l’objet des travaux de la deuxième session ».

Vatican II établit un lien important entre la collégialité et le ministère épiscopal. Le chapitre 3 de Lumen Gentium (LG) commence par une discussion détaillée du fondement collégial du ministère épiscopal dans lequel s’insèrent les ministères de l’évêque de Rome et des autres évêques. La synodalité est à roprement parler le mode et la manière dont fonctionne la collégialité. Grâce à ce caractère synodal propre au ministère épiscopal et à la vie de l’Église, tous les participants au ministère épiscopal sont mutuellement invités à cheminer ensemble dans la communion pour la réalisation de la mission du Maître pour l’Église et le monde. En ce sens, la primauté papale devient un moyen approprié pour maintenir l’unité de la foi et de la morale de manière collégiale et synodale (LG 22).

La collégialité et la synodalité découlent l’une de l’autre et s’enrichissent mutuellement. La primauté ne peut être correctement exercée dans l’Église que si elle découle d’une véritable collégialité dans une Église synodale de communion, de participation et de mission. Ainsi, la primauté n’est pas simplement un élément ou un pouvoir extérieur, ou une autorité exercée par l’évêque de Rome de manière arbitraire. La primauté se réfère plutôt au charisme de vérité donné à l’Église et confié à l’évêque de Rome pour maintenir l’unité de l’Église en matière de foi et de morale. La primauté est un don accordé au titulaire de cette charge, avec l’aide de l’Esprit Saint, pour conduire l’ensemble du peuple de Dieu à répondre fidèlement et fructueusement à la révélation divine et à pénétrer plus profondément dans les mystères de l’amour divin pour le salut du monde.

Même si Vatican II maintient que le Pape a  » le pouvoir suprême  » (LG 22, CC 333) sur l’Église universelle et  » aussi le pouvoir ordinaire prééminent sur toutes les Églises particulières et leurs groupements « , il offre ici un développement important de la doctrine en s’appuyant sur l’enseignement de Vatican I. Par exemple, l’article 27 de LG déclare que les évêques locaux ne sont pas des légats, des vicaires ou des délégués du Pape (cf. LG, 18). En effet, par l’ordination épiscopale, ils reçoivent la grâce sacramentelle du Seigneur pour exercer la fonction tripartite d’enseignants et de gouverneurs de leurs propres Églises locales, ainsi que le ministère de sanctification du peuple de Dieu. La consécration épiscopale est transmise, et non déléguée, par un mandat papal ou apostolique de l’évêque de Rome. Cependant, la fonction primatiale de l’évêque de Rome favorise la communion du collège épiscopal dans lequel l’évêque est inséré pour garantir la communion ecclésiastique et l’unité de la foi et de la morale dans l’ensemble de l’Église catholique. Le pape et tous les évêques appartiennent au collège épiscopal en tant que successeurs des apôtres. Les évêques, contrairement au pape, n’enseignent pas de manière infaillible (LG 25) ; ils enseignent les doctrines de l’Église de manière infaillible, c’est-à-dire qu’ils n’errent pas lorsqu’ils expliquent la foi reçue par les saints en communion avec le pape et l’Église tout entière, dans la fidélité à la tradition.

Comment la Curie romaine devrait-elle donc fonctionner dans son service au Saint-Siège, aux évêques et aux peuples d’Afrique ? Comment le dicastère pour l’évangélisation devrait-il servir l’Église en Afrique de manière synodale et collégiale afin de promouvoir la nature contextuelle de la vie pastorale en Afrique?

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